Nos relations et la vie

L’Amour selon la vision systémique

Notre vie serait bien triste si on n’avait pas de relations avec les autres… Relations familiales, amicales, fraternelles, amoureuses et professionnelles nous intègrent dans une maille d’échanges et de sentiments qui nous permettent d’assouvir un de nos besoins le plus vital et instinctif:

Le besoin d’appartenance.

Loin d’être un long fleuve tranquille, certaines de nos relations nous mettent à l’épreuve, sont basées sur des dynamiques de pouvoir ou manipulation qui nous font souffrir, semblent parfois vides de sens ou basées sur l’obligation.

Septembre 2024

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L’approche systémique dans nos relations

Selon la vision systémique, nous appartenons tous à des systèmes, un système racine qui est la famille d’où l’on vient et les systèmes auxquels ont se rejoint ou que l’on créé. Pour que ces systèmes soient sains, certaines lois qui régulent le flux de l’Amour dans les relations sont à suivre. Tout comme les lois de la physique, elles ne sont pas visibles mais se font ressentir ainsi que leurs effets sur nos vies. Pour que la paix et l’harmonie règnent, trois ordres de l’Amour sont à respecter :

La Hiérarchie : ceux qui viennent d’abord sont plus grands que ceux qui arrivent après et doivent être respectés
L’Appartenance : toute personne à le droit d’appartenir (à la famille, à une équipe…) et toute exclusion créera des symptômes
L’Équilibre : la balance entre le donner et le recevoir pour éviter les déséquilibres et les dynamiques de pouvoir

D’un point de vue systémique, nos tendances dans nos relations ont leur racines dans la façon dont on nous a appris à être en relation dans l’enfance, étant la première relation la plus importante: notre relation à notre mère. Ce que nous avons perçu et ressenti lors de cette fusion avec notre mère, dans son ventre et pendant nos premières années de vie influencera beaucoup de nos choix (souvent inconscients) dans nos relations futures. Notre mère est la seule personne avec qui, un jour, nous n’avons été qu’un, elle est aussi un personnage centrale dans notre processus d’individuation puisqu’elle représente le premier “autre” que moi.

Physiologiquement, nous avons également toute l’information génétique de notre grande-mère puisque notre mère a reçu ses ovaires et tous ses ovules dans le ventre de sa mère. Émotions, événements et chocs vécus par notre grand-mère et notre mère pendant leurs grossesses ont façonné notre façon de ressentir le monde et les autres même avant le début de notre aventure terrestre.

À cette transmission, reçue par notre corps, crée à 50% par notre mère et son clan et à 50% par notre père et son clan se rajoutent les mémoires inconscientes familiales venant de nos ancêtres. Ces principes épigénétiques, loin d’être déroutant, sont les bases solides d’une prise de conscience de l’implication et de l’influence de notre système familiale sur nos relations aux autres, à nous-mêmes et à la vie.

Comprendre nos relations, notre système familiale

Pour pouvoir changer la façon dont nous vivons certaines de nos relations, nous avons d’abord besoin d’identifier ce qui ce passe pour agir… Mais comprendre ce n’est pas guérir. Nous avons tous des exemples de dynamiques que nous avons identifiées et que nous nous efforçons de changer mais qui persistent malgré notre volonté de changement puisque leurs racines sont plus profondes et leurs résolutions ne dépendent pas que de notre volonté.

Schémas répétitifs, loyautés invisibles et mouvements de vie interrompus circulent depuis la nuit des temps dans nos systèmes familiales et malgré nous, comme guidés par une force plus grande, on se retrouve encore et encore dans les mêmes dynamiques relationnelles vivant parfois les mêmes ressentis que certains de nos ancêtres ont pu vivre; ne pas être vu, se sentir exclu, rejeté ou sentir que je n’ai pas reçu assez d’Amour… Les scénarios varient mais les sensations se répètent de génération en génération et le champ de douleur s’alimente tel un feu de forêt qu’on ne réussi pas à éteindre. Qu’est-ce que ces expériences me racontent ? Que j’ai encore besoin d’apprendre à travers ces dynamiques, que je suis encore en résonance avec ces champs de douleur, que je vibre à la même fréquence que mes expériences. Ce qui m’est trop difficile d’aller voir, transformer et guérir dans ma relation avec ma mère et avec mon père je vais l’expier dans les autres relations de ma vie. Ainsi, j’aurais diverses opportunités d’évolution personnelle pour transmuter l’essentiel pour mon âme et l’âme de ma famille.

Tout comme une toile d’araignée, nos relations se déploient le long de notre vie, en ayant comme centre nos relations premières, nous permettant “aux fils” du temps de faire évoluer notre façon d’être et de ressentir quand il y a “l’autre”.

La relation avec nos parents ne définit pas notre bonheur.

Malgré tout ce qui a pu se passer dans votre vie avec vos parents, vous venez d’eux, de leur union, de leur Amour. Ils vous ont donné le plus beau des cadeaux, la Vie! Ils vivent en vous et à travers vous. Créez-leur une place dans l’autel de votre coeur. Toute douleur liée à ces deux relations primordiales teintera vos relations actuelles et futures si vous ne vous arrêtez pas pour regarder, re-signifier et libérer ce que vous avez déjà décidé de croire sur eux, sur vous, sur l’Amour, sur l’abondance, le bonheur, la sécurité et la VIE.

Chaque fois que je pointe un doigt accusateur vers les autres, il y en a trois qui sont tournés vers moi.

En tant qu’adulte, la responsabilité de notre bonheur nous revient. Se réconcilier avec ses parents et son passé chargé de contentieux, c’est se rapprocher de soi-même, se donner une vraie chance d’épanouissement personnel et relationnel. Juger et accuser ses parents, c’est la vision de l’enfant qui a souffert, ça donne une illusion de soulagement momentané mais nous écarte du moment présent, là où la vie se passe! Accepter ce qui a été, rendre aux parents leurs choix, leurs limites, leurs responsabilités et leur destin nous libère pour devenir nous-mêmes et vivre à notre façon. Je pourrais alors entrer en relation avec les autres à travers mon vrai moi et non un moi déformé, assoiffé et affamé qui cherche encore l’attention et l’Amour de ses parents.

Le mieux je remplis mon propre verre, le plus j’ai des chances de m’entourer de personnes qui ont elles aussi grandi et appris à remplir le leur… et là, la fête peut commencer!

Affirmation systémique:

“Maman, Papa, merci de m’avoir donné la Vie, j’en ferais quelque chose de bien. Vous m’avez donné l’essentiel, le reste je vais aller le chercher moi-même”

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