
L’approche systémique de Roméo et Juliette : Amour ou Sacrifice ?
Un amour vécu à travers les systèmes familiaux
À travers Roméo et Juliette, l’une des histoires les plus connues dans le monde, écrite par l’immortel William Shakespeare, traduite en quasi toutes les langues, adaptée et recréée maintes fois, je vous propose un questionnement, une nouvelle vision sur ce qui est pour vous l’Amour… Comment tombe-t-on amoureux ? Qu’est-ce qui nous attire à l’autre ? Quelles forces invisibles sont en marche ? Et qu’attendons-nous ? Romantisme ? Passion ? Soutien ? Émerveillement ?

Les forces invisibles derrière Roméo et Juliette et les dynamiques qui façonnent nos relations amoureuses
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi considère-t-on cette tragédie comme un symbole de romantisme ? En réalité, Roméo et Juliette n’étaient que deux adolescents, issus de familles rivales au sein d’une ville italienne où régnaient des règles très rigides, un système, une toile sociale maintenue par la foi catholique et le patriarcat, sans beaucoup de place pour l’être individuel et son épanouissement.
Pourquoi l’histoire de ces deux jeunes, victimes de leurs décisions précipitées propres à leur jeune âge, est-elle si fascinante ? Pourquoi lions-nous l’amour au sacrifice ? Dans le cas de Roméo et Juliette, au prix de leur destin, au service de quelque chose qui leur échappait, ce lien invisible si fort entre leurs deux familles, nourri d’une haine perpétuelle dont plus personne ne se rappelait l’origine, et qui a eu pour ultime conséquence la perte de leurs descendants respectifs. Un exemple parfait des sacrifices invisibles et des dynamiques inconscientes qui traversent les systèmes et les familles, où nous observons souvent que les plus jeunes sont inconsciemment au service des questions non résolues des aînés, des non-dits, des déséquilibres, des exclusions… et ce, au prix de leur propre bonheur, comme nous le raconte si bien Shakespeare.
Vision systémique : les dynamiques inconscientes de l’amour
Nous sommes très peu libres face à la personne qui nous attire. Une toile d’influences chimiques et hormonales, d’interactions énergétiques et épigénétiques éveillent la fameuse alchimie, façonnée non seulement par les expériences personnelles de chacun mais également par les systèmes familiaux, sociaux et culturels auxquels chacun appartient. Notre corps, qui est littéralement construit de la matière de nos parents, de nos ancêtres, qui porte en lui l’accumulation des informations des vies de ceux qui sont venus avant nous – leurs chagrins, leurs réussites, leurs amours – va rencontrer un autre corps, physique, émotionnel et énergétique, lui aussi rempli d’informations qui traversent le temps. Un champ magnétique va se créer, offrant une possibilité d’évolution pour les deux personnes et leurs systèmes respectifs grâce à cette attirance, à cette union.
En systémique, on considère la relation comme un élément à part entière, il y a un triangle : chaque partenaire et la relation. C’est l’harmonie des échanges qui permettra ou non à l’Amour de circuler. Elle évolue constamment en fonction des changements des individus qui la composent et des contextes qui l’entourent. Chaque expérience, chaque interaction, chaque événement (qu’il soit heureux ou difficile) vient nourrir le système relationnel et l’amène à évoluer.
La relation elle-même devient une entité dynamique, en constante évolution, où les individus sont à la fois influencés par et influencent le système global. Ce système relationnel est façonné par les interactions, les rôles, les attentes et les influences externes, mais aussi par l’adaptabilité et les ajustements constants des individus impliqués : un système vivant qui a ses propres règles, cycles et évolutions.
Dans le monde, il n’y a pas d’autre traitement que l’Amour. C’est toujours l’Amour qui guérit parce qu’il nous rend entier.
Bert Hellinger

Comment avoir une relation amoureuse saine ?
Comment cultiver un amour sain et équilibré ? En commençant par sa relation à soi, en apprenant à accueillir nos propres vides d’amour, nos identifications avec le manque que l’on va projeter dans l’autre. Si j’apprends à remplir mon propre verre et à lécher mes plaies, j’irai dans la relation entier, adulte, et si l’autre fait de même, nous créerons du plus ! Au contraire, l’idéalisation de l’Amour peut créer des attentes irréalistes concernant le partenaire et la relation. Ces attentes sont fortement influencées par les vécus de chacun des partenaires avec ses propres parents, souvent avec celui du sexe opposé, mais pas toujours.
Je peux inconsciemment demander à mon partenaire de remplir les vides de ce que je n’ai pas encore guéri en moi concernant ma relation à ma mère, mon père ou les deux. Chacun pourra identifier assez facilement les parallèles existants entre les dynamiques avec l’un de ses parents et son partenaire, et comment la répétition de dynamiques s’installe. Le scénario sera très différent de celui de l’enfance, mais les sensations provoquées par les interactions seront très similaires, nous offrant l’opportunité de guérir grâce au miroir créé par la relation.
Si l’un des partenaires (ou les deux) continue dans une posture d’enfant par rapport à ses propres parents, les idéalise encore ou, au contraire, continue de les accuser de tout ce qui ne va pas dans sa vie, cette dynamique et ces attentes pourront être d’une façon ou d’une autre transmises dans la relation amoureuse, créant des angles morts qui mettront la relation en péril. Le fantasme romantique ne peut être remis en question qu’à mesure que chacun des partenaires identifie et accueille ce que la relation éveille en lui. Cette reconnaissance des complexités et des difficultés de leur interaction donnera plus de chances à la relation d’évoluer, de se fortifier et de gagner en profondeur et intimité.
D’un point de vue plus large, le romantisme et les attentes de chaque partenaire seront aussi influencés par la culture en vigueur. Les idéaux romantiques, souvent décrits dans la littérature et les arts, influencent les attentes que nous avons vis-à-vis des relations amoureuses. Cela devient une partie intégrante du système relationnel dans lequel nous nous insérons. Chaque époque a ses propres codes concernant la perception de l’amour, du romantisme et ce qui est ou n’est pas acceptable.
Nous vivons un moment particulier de l’histoire de l’Humanité où le couple n’est plus défini dans sa forme classique homme-femme. Beaucoup de nouvelles formes d’Amour voient le jour, la complétude n’est plus liée au genre mais plutôt aux caractéristiques de chaque Être. Plus que le genre, le sexe auquel chacun appartient ou s’identifie, ce qui entre en connexion, ce sont les structures internes : l’animus et l’anima, le masculin et le féminin à l’intérieur de chacun.
Comme le décrit si bien Paule Salomon dans ses livres, après des époques de matriarcat et de patriarcat, nous construisons maintenant un monde intérieur et extérieur plus en équilibre, avec de la place pour toutes les parties de soi où l’on n’a plus besoin d’aller chercher la complétude dans l’autre. Les êtres danseront avec leurs parties masculines et féminines avec aisance et naturel.
Il est temps de cesser d’appeler Amour des choses qui ne le sont pas… L’Amour danse avec la Vie, l’évolution, le plus, la joie, le partage. La souffrance et le sacrifice ne sont pas de l’Amour, ce sont nos blessures, nos manques et nos immaturités en train de mener la barque dans l’illusion de séparation où je projette que l’autre est mon sauveur et mon bourreau à tour de rôle.
Toute histoire d’Amour commence par l’Amour de soi, la relation à soi et la déconstruction de mes croyances limitantes et des masques qui m’empêchent d’être pleinement. Alors, aimez-vous !
Maintenant que vous savez tout de la vision systémique de Roméo et Juliette, découvrez notre article : Nos relations et la vie
Pensez à regarder vos spams et pour être certain de bien recevoir le top of the top des bonnes affaires Potoroze, n’oubliez pas d’ajouter notre email à votre carnet d’adresses !